Le travail du réseau européen Migreurop (soit 42 associations membres dans treize pays et associations partenaires dans une dizaine de pays), s’articule déjà autour de trois axes :rassembler les informations qui permettent de documenter les phénomènes d’enfermement et de mise à l’écart des migrants et les conditions d’accès des migrants au territoire européen ;analyser les politiques européennes qui au nom du contrôle des frontières, nient les droits fondamentaux des migrants,agir par tous moyens, y compris l’action judiciaire, pour la défense des droits fondamentaux des migrants.
Ce projet d’Observatoire des frontières est né des constats tirés de l’activité quotidienne du réseau (enquêtes, rencontres internationales et partenariat) et de la récente participation de plusieurs membres de Migreurop à l’étude du Parlement européen sur « les conditions des ressortissants de pays tiers dans des centres (camps de détention, centres ouverts, ainsi que zones de transit) au sein des 25 Etats membres de l’UE » : les mauvaises conditions d’accueil et d’intégration des étrangers, les nombreuses violations des droits fondamentaux et situations de vulnérabilité des migrants maintenus aux frontières de l’Europe sont très peu documentées et connues du public, des politiques, de la société civile. Il est urgent de systématiser l’information pour qu’elle soit portée au regard de tous.
ACTIVITÉS DE L’OBSERVATOIRE DES FRONTIÈRES
ACTIVITÉS DE L’OBSERVATOIRE DES FRONTIÈRES
Lancement d’une Campagne "Pour un Droit de regard dans les lieux d’enfermement des étrangers"
Depuis sa création Migreurop dénonce la multiplication des lieux d’enfermement pour étrangers que les Etats membres de l’Union Européenne mettent en place dans le cadre de plan de lutte contre l’immigration illégale. Depuis novembre 2009 Migreurop lance un appel pour la fermature des camps d’enfermement en Europe et à ses frontières exterieurs. Ce phénomène concerne aussi bien les pays de l’Union Européenne que ceux situés hors de ses frontières et que l’Europe incite à « retenir » ou à « reprendre ». Les systèmes de détentions et d’éloignement des étrangers sont variables en fonction des pays mais on constate partout une généralisation de l’enfermement de personnes qui n’ont commis d’autres infractions que celles relatives à l’entrée et au séjour. Cette généralisation de l’enfermement des étrangers tend à être institutionnalisée par l’Union européenne notamment avec l’adoption, le 18 juin 2008, par le Parlement Européen de la directive « retour » qui valide des pratiques de détention des étrangers pour des durées démesurées.
Les lieux d’enfermement des étrangers sont souvent tenus à l’écart du regard de la société civile qui a peu de visibilité sur ce qui s’y passe. Le droit d’accès des ONG de défense des droits des migrants y est limité, voir inexistant. Ceci favorise les risques d’abus et d’atteintes aux droits des personnes détenues.
A l’heure où l’Europe renforce ses dispositifs de contrôle et de détention, la société civile demande un droit de regard sur ces lieux de détention des étrangers en vue :
- de faire connaître la réalité et les conditions de l’enfermement des étrangers dans ces centres,
- de jouer un rôle d’alerte et de défense des étrangers détenus
- de témoigner sur les conséquences de cet enfermement et sur les situations conduisant aux violations des droits des migrants:
Toujours dans le cadre de l’activité de dénonce du réseau des violations des droits des migrants enfermés, le réseau travaille sur les révoltes dans les camps d’enfermement. Les révoltes sont souvent des manifestations de désespoir, fruit de la complicité des pays d’origine et de transit des exilés qui, au nom de la "cogestion" des flux migratoires, monnayent leur collaboration à la politique meurtrière de protection des frontières de l’Union européenne (UE).
Plutôt que d’anticiper les causes de départ, qui jettent en Méditerranée des milliers de victimes de l’oppression et de la misère, l’Europe préfère confier à ces territoires tampons que sont les îles de la Méditerranée le soin de dissuader les arrivées, de la manière la plus violente. Comme la sinistre "directive retour", les camps d’étrangers témoignent de l’incapacité de l’Europe à affronter la réalité incontournable de la migration. Ce faisant elle prend le risque, non seulement de renier ses principes, mais aussi de préparer les prochaines révoltes du désespoir : elles éclatent déjà à Milan et à Turin, comme à Bordeaux et à Vincennes il y a quelques mois.
(voir dossier sur les révoltes dans les camps : http://www.migreurop.org/rubrique330.html )
Depuis sa création Migreurop dénonce la multiplication des lieux d’enfermement pour étrangers que les Etats membres de l’Union Européenne mettent en place dans le cadre de plan de lutte contre l’immigration illégale. Depuis novembre 2009 Migreurop lance un appel pour la fermature des camps d’enfermement en Europe et à ses frontières exterieurs. Ce phénomène concerne aussi bien les pays de l’Union Européenne que ceux situés hors de ses frontières et que l’Europe incite à « retenir » ou à « reprendre ». Les systèmes de détentions et d’éloignement des étrangers sont variables en fonction des pays mais on constate partout une généralisation de l’enfermement de personnes qui n’ont commis d’autres infractions que celles relatives à l’entrée et au séjour. Cette généralisation de l’enfermement des étrangers tend à être institutionnalisée par l’Union européenne notamment avec l’adoption, le 18 juin 2008, par le Parlement Européen de la directive « retour » qui valide des pratiques de détention des étrangers pour des durées démesurées.
Les lieux d’enfermement des étrangers sont souvent tenus à l’écart du regard de la société civile qui a peu de visibilité sur ce qui s’y passe. Le droit d’accès des ONG de défense des droits des migrants y est limité, voir inexistant. Ceci favorise les risques d’abus et d’atteintes aux droits des personnes détenues.
A l’heure où l’Europe renforce ses dispositifs de contrôle et de détention, la société civile demande un droit de regard sur ces lieux de détention des étrangers en vue :
- de faire connaître la réalité et les conditions de l’enfermement des étrangers dans ces centres,
- de jouer un rôle d’alerte et de défense des étrangers détenus
- de témoigner sur les conséquences de cet enfermement et sur les situations conduisant aux violations des droits des migrants:
Toujours dans le cadre de l’activité de dénonce du réseau des violations des droits des migrants enfermés, le réseau travaille sur les révoltes dans les camps d’enfermement. Les révoltes sont souvent des manifestations de désespoir, fruit de la complicité des pays d’origine et de transit des exilés qui, au nom de la "cogestion" des flux migratoires, monnayent leur collaboration à la politique meurtrière de protection des frontières de l’Union européenne (UE).
Plutôt que d’anticiper les causes de départ, qui jettent en Méditerranée des milliers de victimes de l’oppression et de la misère, l’Europe préfère confier à ces territoires tampons que sont les îles de la Méditerranée le soin de dissuader les arrivées, de la manière la plus violente. Comme la sinistre "directive retour", les camps d’étrangers témoignent de l’incapacité de l’Europe à affronter la réalité incontournable de la migration. Ce faisant elle prend le risque, non seulement de renier ses principes, mais aussi de préparer les prochaines révoltes du désespoir : elles éclatent déjà à Milan et à Turin, comme à Bordeaux et à Vincennes il y a quelques mois.
(voir dossier sur les révoltes dans les camps : http://www.migreurop.org/rubrique330.html )
Publication du Rapport « Frontières assassines de l’Europe »
Pour son premier Rapport annuel sur les violations des droits humains aux frontières, Migreurop a choisi de retenir quatre pôles emblématiques des méfaits de la politique menée par l’Union européenne en matière d’immigration et d’asile. La frontière gréco-turque, la région du Calaisis, au nord-ouest de la France, celle d’Oujda, à l’est du Maroc, et l’île de Lampedusa à l’extrême sud de l’Italie, sont autant de haltes, plus ou moins longues, parfois définitives, dans l’odyssée des milliers de personnes qui, chaque année, en tentant de rejoindre l’Europe, cherchent par l’exil choisi ou contraint à échapper au sort qui leur est échu.
Le rapport annuel de Migreurop sur les violations des droits humains aux frontières n’est pas le produit d’une mission d’enquête de plus ou moins longue durée par des observateurs extérieurs. Il est le fruit de la double dimension qui caractérise le réseau Migreurop, composé d’organisations de terrain qui oeuvrent pour la défense des droits des migrants et des réfugiés, et d’individus qui, dans leur activité professionnelle ou militante, étudient et analysent les politiques migratoires et leurs conséquences. Ce rapport souhaite privilégier, à chaque fois que c’est possible, la parole des migrants rencontrés soit lors des missions ad hoc, soit par les associations membres ou partenaires de Migreurop qui sont présentes au quotidien sur les sites retenus. Il entend également rendre compte de l’expérience de ces associations, dont le croisement des analyses constitue une des richesses du réseau. Si les faits rapportés se situent dans l’actualité de l’année 2009, la connaissance de longue date par les associations de la réalité de la migration permet d’en traiter autrement que sous l’angle d’événements ponctuels, comme c’est souvent le cas. Les thèmes de travail du réseau Migreurop ont servi de fil conducteur pour organiser ce rapport : dans chaque zone étudiée (à l’exception de Lampedusa, voir infra), quatre axes ont été retenus. Les trois premiers caractérisent la politique d’immigration et d’asile de l’UE : contrôler et bloquer ; retenir, enfermer ; déshumaniser, tuer. Le quatrième - assister, résister - veut refléter tant les mouvements d’auto-organisation des migrants que les manifestations de solidarité de ceux qui leur viennent en aide : la composante militante du réseau Migreurop constitue, pour ce dernier aspect, une source privilégiée d’informations sur les luttes.
Le Rapport 2010 du réseau sera centré sur les suivantes régions :
- Frontière EST d’Europe : Roumanie, Pologne, Ukraine
- Frontière du Sahel : Mali-Mauritanie, Libye-Niger, Algèrie-Mali
- Frontière adriatique : Italie-Grèce
- Les enclaves de Ceuta et Melilla
- Frontière Gréco-turque
- Le Calaisis : qu’est que c’est passé après la destruction du jungle !
Base de Donnés et Atlas de Migreurop
Migreurop, à travers la création d’un outil de diffusion - l’« Atlas de Migreurop » - entend développer son activité de base, principalement centrée sur la diffusion d’informations sur l’enfermement des migrants et, plus généralement, sur les conséquences des politiques migratoires vis-à-vis des droits fondamentaux. Cet atlas a permis de rassembler les informations de base sur les parcours migratoires et les différents aspects des camps d’étrangers en Europe et à sa périphérie. Il permet de sensibiliser et de mobiliser l’opinion publique pour un réel changement des politiques internationales dans ce domaine. L’ Atlas est diffusé le plus largement possible, étant l’objectif de faire découvrir les principaux aspects des politiques européennes d’asile et d’immigration, avec une attention particulière portée sur les lieux d’enfermement et la mise à l’écart des étrangers en Europe et dans les pays méditerranéens. Outre la connaissance factuelle, l’Atlas vise également à fournir aux membres de Migreurop, aux associations qui défendent les migrants ainsi qu’à celles qui œuvrent dans le domaine de la solidarité internationale, des outils d’analyse pour dénoncer les conditions de rétention des migrants et les politiques qui les déterminent, et à forger des argumentaires pour proposer des alternatives à ces politiques.
Le Rapport 2010 du réseau sera centré sur les suivantes régions :
- Frontière EST d’Europe : Roumanie, Pologne, Ukraine
- Frontière du Sahel : Mali-Mauritanie, Libye-Niger, Algèrie-Mali
- Frontière adriatique : Italie-Grèce
- Les enclaves de Ceuta et Melilla
- Frontière Gréco-turque
- Le Calaisis : qu’est que c’est passé après la destruction du jungle !
Base de Donnés et Atlas de Migreurop
Migreurop, à travers la création d’un outil de diffusion - l’« Atlas de Migreurop » - entend développer son activité de base, principalement centrée sur la diffusion d’informations sur l’enfermement des migrants et, plus généralement, sur les conséquences des politiques migratoires vis-à-vis des droits fondamentaux. Cet atlas a permis de rassembler les informations de base sur les parcours migratoires et les différents aspects des camps d’étrangers en Europe et à sa périphérie. Il permet de sensibiliser et de mobiliser l’opinion publique pour un réel changement des politiques internationales dans ce domaine. L’ Atlas est diffusé le plus largement possible, étant l’objectif de faire découvrir les principaux aspects des politiques européennes d’asile et d’immigration, avec une attention particulière portée sur les lieux d’enfermement et la mise à l’écart des étrangers en Europe et dans les pays méditerranéens. Outre la connaissance factuelle, l’Atlas vise également à fournir aux membres de Migreurop, aux associations qui défendent les migrants ainsi qu’à celles qui œuvrent dans le domaine de la solidarité internationale, des outils d’analyse pour dénoncer les conditions de rétention des migrants et les politiques qui les déterminent, et à forger des argumentaires pour proposer des alternatives à ces politiques.
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